PRÉCÉDENT

La Démocratie du Cher, 9 juin 1891

SUIVANT

URL invalide

La Démocratie du Cher
9 juin 1891


Extrait du journal

Bourges, le 8 juin 1891. Depuis la terrible déroute qui a été pour eux la conséquence de l'effon drement du boulangisme, les jour naux monarchiques sont à la recher che de quelque thèse nouvelle qui soit de nature à leur rendre sur la masse électorale une influence qu’ils n’ont, d’ailleurs, jamais possédée. C’est ainsi qu’un des principaux organes du comte de Paris, celui-là même qui lança le « Bonsoir, mes sieurs ! » demeuré célèbre, a cru très habile et très politique de reproduire une citation d’un ouvrage que le pré tendant orléaniste publia, il y a un quart de siècle. Le comte de Paris s’exprimait ainsi : « Le progrès social des classes ou vrières et la solution pacifique des grandes questions qui s’y rattachent sont, dans tous les pays, indissoluble ment unis à la liberté politique. » Voilà qui est excellemment dit. Est-ce bien en réalité M. le comte de Paris qui a écrit ces lignes? Au temps où M. le comte de Paris écrivit son livre sur les T rade’s Unions, on cita, comme ayant été son collaborateur anonyme, un écrivain célèbre. Sans vouloir cependant approfondir ce point d’exégèse littéraire, on ne sau rait oublier que lorsqu’en 1868 il exprimait cette pensée sur l’indisso luble union du progrès social des classes ouvrières et de la liberté poli tique, M. le comte de Paris 11’était pas encore celui que les monarchistes appellent « le chef de la Maison de France, le Roi. » Il n’avait guère alors qu’un seul souci, celui de jouer au libéralisme pour faire pièce à son royal cousin le comte de Chambord. Il n’était pas allé à Frohsdorf pour renier son père, son grand père, ses autels et ses dieux. 11 était encore le représentant de la monarchie de Juillet, de la royauté de 1830, de cette combinaison gouvernementale qui avait cherché à se faire passer pour la « meilleure des Républiques » et qui, après avoir dù son élévation au peuple, ne s’appliqua jamais qu’à servir les intérêts étroits et exclusifs de la bourgeoisie. De même que jadis Philippe-Éga lité, le tils du duc d’Orléans s’appli...

À propos

Le journal La Démocratie du Cher est la déclinaison locale d'un journal lancé en 1880 à Montluçon sous le titre La Démocratie bourbonnaise. Le journal est rénommé La Démocratie du Centre en juin 1881. Dans le Cher, le journal La Démocratie du Cher remplace ce même journal en octobre 1881. Il devient La Démocratie en 1894 puis disparaît en 1896.

En savoir plus
Données de classification
  • ebrard
  • millevoye
  • clément,
  • edmond blanc
  • j. wats
  • chesterman
  • perrault
  • prével
  • freudiger
  • billot
  • france
  • orléans
  • cher
  • rome
  • paris
  • bourges
  • bellune
  • italie
  • canet
  • chambre
  • maison dorée
  • sénat
  • union