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La Dépêche de l’Aube, 19 décembre 1924

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La Dépêche de l’Aube
19 décembre 1924


Extrait du journal

De jour en jour les événements nous obligent à sevrer les rangs, a renforcer notre élan, à jeter plus haut et plus tort notre cri de délivrance. Ce qui était inévitable s’accomplit; la coalition de toutes les forces réaction naires, l’alliance étroite de tout ce qui, dans le monde actuel, s’oppose au seul redressement qui puisse sauver la vieil le société décomposée : le redressement par le peuple travailleur. Il a suffi que celui-ci commençât à montrer sa force et sa colère et son sens du réel, pour que tous les parasites, tous les profiteurs, tous ceux qui ont besoin que le désordre public continue, même jusqu’à la ruine et à la mort, se lèvent, inquiets, affolés, et essayent d’écraser la puissance rénovatrice sortie d en bas, avec ces deux armes que ces gens-là ont toujours employées contre l’éman cipation des hommes : la violence et l'i m posture. Nous le prévoyions, et vous le savez bien, car nous vous l’avons dit bien sou vent. Il était facile de prédire que le jour où la revendication des esclaves du travail et du champ de bataille serait autre chose qu’une lamentation qu’em porte le vent, et s’appuyerait sur un plan précis et calculé de réorganisation du inonde, les vieux intérêts menacés se déchaîneraient et, pêle-mêle, tenteraient d’étouffer par tous les moyens cette sai ne et claire renaissance. Maintenant les choses prennent un aspect si net qu’il devient honteux de s’v tromper. Nous voyons enfin, de quel que côté que nous nous tournions, le bloc de conservation sociale qui s'ag glomère contre celui des travailleurs redressés. Nous ne nous laissons plus prendre aux distinctions byzantines et au mirage des mots. 11 y a bien réelle ment ces deux blocs, et ces deux blocs seulement : le prolétariat, l’éternel ins trument, et de l’autre côté tous ceux qui veulent encore de manier et l’user jusqu’au sang au seul profit des grands conseils d’administration de l’univers. Levée de boucliers, levée de masques. Nos ennemis se gardent bien de mon trer le fond de leur pensée et cachent encore leur dessein d exploitation et d’oppression sous les mots dordic de patriotisme et de paix civile qui ne sont dans leur bouche que des mensonges, mais ils ne peuvent pas ne pas laisser voir leur programme de chaos, de vie chère et de guerre future. La Ligne des Chefs de Sections adres se un appel pressant aux Anciens Com battants pour qu’ils adhèrent à la Li gue des Patriotes. Cela veut dire : Ral liez-vous au mouvement de réaction, devenez les spadassins et les argousins de la contre-révolution, reniez ce qui est votre devoir de classe, votre devoir d’homme, et ce qui est aussi votre îeel et palpitant intérêt trahissez vos frères de misère et tendez les mains aux chaî nes ! Cette tentative misérable et effrontée d’une ligue qui a eu successivement pour enseigne les noms de Clemenceau et Millerand, et qui fut fondée pour maintenir l’obéissance servile et le cul te infâme de l’autorité parmi les sur vivants de la guerre — je ne la relève que comme preuve du cynisme de nos...

À propos

Publié entre 1920 et 1948, La Dépêche de l'Aube était un quotidien communiste implanté à Troyes et irriguant l'est de la France. Sous le régime de Vichy, entre 1940 et 1944, il fut sans surprise contraint à la clandestinité.

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