Extrait du journal

du Conseil général de la Marne, pro nonce une brève allocution. M. Albert LEBRUN Le Président de la République clôt la série des discours. Il dit sa joie de revoir Reims. « très ancienne et chère amie » dont il célèbre l'âme héroïque, puis il salue M. Marchandeau et évoque la mé moire du docteur Langlct. M. Lebrun donne ensuite l'assurance que, dan.? ses tractations économiques internationales, le gouvernement n'a garde d'ouoüer la défense des intérêts viticoles. — De nouvelles conversations, poursuit le chef de l'Etat, sont entamées à cette heure avec les Etats-Unis d'Amérique. L'éminent ambassadeur qui nous écoute mettrait le comble à nos vœux s'il lui plaisait d’en tendre les sollicitations rémoises comme hier celles de la Lorraine et de l'Alsace, dans le dessein de les aider à prévaloir dans les négociations en cours. Aussi bien, messieurs, ne nous faisons pas d'illuricn. Le redressement de l'économie champenoise est lié à celui de l'économie générale. Le jour on les peuples, enfin lassés de la misère commune Qui les étreint tous, en voudront, bien revenir, dans les domaines politique, financier, économique et moné taire, eux saines pratiques qui avaient assure leur bonheur avant la grande tourmente, nul doute que le. monde ne connaisse à nouveau une période de prospérité. La France peut se rendre ce témoignage qu'elle y travaille de toutes scs forces Elle rejoint les nations attachées à la paix pour t‘S$cr avec elles un réseau de sécurité collec tive capable de. dissiper les troubles ci les inquiétudes qui empoisonnent l'atmosphère c! s'opposent à toute reprise de confiance. Elle défend âprement le principe de la siabilitc monétaire sans lequel les transactions commerciales ne peuvent reprendre leur acti vité a autan. Elle est toute prête à engager des conversations pour ranimer des échanges qu'un destin tragique amenuise chaque jour davantage. Puissent, dans une temps prochain, ccr efforts méritoires être couronnés d'un plein succès. Très chaleureusement applaudi. M. Le brun boit à la ville de Reims, à la France, a la République. o LE CORTÈGE ARTISTIQUE ET LA FOIRE AUX VINS A l'issue du banquet, le président de la République et les diverses personnalités assistent, du haut du perron de l’hôtel de ville, au défilé du grand cortège artis tique? à la gloire des vins de France, que favorise le soleil. Onze chars défilent, symbolisant la vigne et les huit grandes régions vinicoles de France et d’Algérie, dont les représentants portent les pittotesques costumes locaux. M. Albert Le brun remet le drapeau fédératif des vins de France à la Reine des Vins d’Alsace. Puis, le Président gagne le Stade Mu nicipal où il assiste à un match de foot ball et à un défilé d'athlètes. Enfin, après être allé inaugurer le pont de la Vcsle, M. Lebrun arrive au Jardin de la Patted’Oie, où se tient la foire aux vins, et visite les pavillons de? huit grandes ré gions vinicoles. M. Bruneau, commissaire général des vins de France, remercie M. Lebrun. M. Jacquier, ministre de l’Agriculture, assure que le gouvernement se préoccupe de la situation angoissante de? viticulteurs ; le ministre demande à ceux-ci de lui faire quelque crédit et affirme que « le travail des agriculteurs et des viticulteurs fran çais doit leur permettre de vivre ». Acclame une fois de plus par la foule rémoise, le Président de la République a ensuite gagné la gare. Ayant pris le train à 17 h. 45. M. Albert Lebrun est arrivé à Paris à 19 h. 30....