Extrait du journal

ration entreprise dans tous les corps de l’Etat s'étendra-t-elle à la Légion d’honneur. Par un souci louable de justice à l'égard des braves authentiques, le gouvernement du Maréchal a pro cédé à la révision des citations de la guerre 39-40. Seuls ont le droit de porter la Croix de guerre les combattants qui ont fait la preuve de leur vaillance personnelle. Le ministre de la Guerre n’a pas hé sité à faire disparaître certains ru bans trop généreusement distribués. Il ne s’est pas soucié des susceptibi lités froissées par la sévérité d’une telle mesure, ni des réactions pro voquées par des décisions impi toyables. Pourtant, les combattants de 3940 qui avaient été décorés avec une facilité abusive n’avaient rien ré clamé Ils s’étaient trouvés un jou*• sur la liste des récompenses. Tandis que les chevaliers, les officiers. Us commandeurs, qui, sous le régime déchu, avaient quêté leur ruban, leur rosette ou leur macaron dans l e s antichambres ministérielles, dans les couloirs du Parlement ou même dans les Loges maçonniques avaient remué ciel et terre, si l’on peut dire, pour obtenir leur promo tion. Pourquoi aurait-on à leur égard vins de prévenances et de scrupules qu'à l’égard des innocents qui ont accepté ce qu’on leur a proprement offert ? Il serait, en effet, insupportable que seules les récompenses •'.'c guerre soient mises en cause, alors que leurs bénéficiaires avaient, pour le moins, risqué leur peau dans l’aventure. Une sérieuse révision de la Lé gion d’honneur et de toits les Ordres français répondra à la volonté is revalorisation manifestée dans tous les domaines par le Maréchal....