Extrait du journal

• dernier et où de longues séan; ces de travail ont permis aux • représentants de la Fédération i française pour la' Société des i Nations et à ceux de la Leage of : Nations Union, d'échanger leurs : vues sur les problèmes les plus importants qui se poseront après la victoire des alliés. Cet échange de vues se poursuivra dans des réunions .qui auront lieu à Paris à la fin d'avril, mais il est dès à présent permis de dire que ces premières conversations ont donné des résultats fort satisfaisants. Nous avons constaté chez nos amis anglais une compréhension de plus en plus grande du point i de vue français, en ce qui con,cerne notamment la nécessité , de rendre réellement impossible 1 toute agression nouvelle de l'Al, : lemagne. Il n'est pas douteux ' qu'après le traité de Versailles i la politique anglaise a été dominée par la crainte tradition- j nelle de beaucoup d'Anglais que ( la France ne cherche, comme f aux temps de Napoléon, à do- 1 miner le continent ; c'est là la cause première de l'effritement progressif des garanties contre ■ le réarmement de l'Allemagne. Il faut que nous arrivions à convaincre tous les Anglais, même et surtout ceux qui ne sont jamais venus en France, que la' France démocratique n'est plus la France napoléonienne et que nous ne rêvons pas de conquérir l'Europe, mais seulement de vivre en paix chez p nous, à l'abri de toute menace a de guerre. Il sera alors facile de n les convaincre également qu'ils er ont le devoir de nous aider par a tous les moyens à rendre réellement impossible une nouvelle " agression de l'Allemagne. Le meilleur de ces moyens sera d'ailleurs de consolider et de perpétuer les liens étroits entre ^ nos deux pays, dont l'entente peut devenir le noyau d'une union solide de tous les peuples désireux de vivre en paix....