Extrait du journal

Quand on a voulu nous arracher par surprise le service de trois ans, ma-, nœuvre qui, heureusement, a avorté, on nous a donné en exemple l'avis des généraux bulgares, dédaigneux des services rendus par leurs réservistes. On s'était moins pressé d'interviewer les Serbes et j'ai émis, à diverses reprises, l'opinion que, le cas échéant, on entendrait sans doute un autre son de cJoche Voilà qui est fait, un peu tardivement sans doute, mais comme il le fallait pour les besoins de la cause. Un grand et grave journal du soir, par la plume d'un rédacteur très averti et très compétent, nous apporte des précisions troublantes. C'est avec une évidente satisfaction que les amis des réserves apprendront quelle était, au début de la guerre, la composition des troupes serbes. En gros, la Serbie a mobilisé une armée contenant deux réservistes pour un soldat actif, les uns et les autres n'ayant été astreints, au maximum, qu'à une présence de dixhuit mo'is dans l'armée active. Comment se sont conduits ces soldats qui n'ont rien de commun avec des soldats de métier ? L'Europe le sait aujourd'hui et la page restera blanche ! où l'on chercherait à écrire l'histoire ; do leurs défaillances. Ce sont cons- j tatations assez amères à ceux qui, ^ dans une campagne que je me borne, par courtoisie, à qualifier de regrettable, ont eu l'air de vouloir semer le , doute de leur propre valeur dans le ° cœur de nos soldats-citoyens. Il faut £ Ittien. trouver des motifs à ces faits in- ^ déniables relevés par nos adversaires :...