Extrait du journal

D'ailleurs, je demande la permission de dire que le problème est fort mal posé. La natalité n'est pas allée en décroissant régulièrement et lentement, comme en vertu d'une sorte d'action volontaire, réfléchie et permanente, de la part de tous les citoyens. Sa diminulion a des causes très lointaines et s'est révélée, si j'ose dire, par doses massives. Dans les derniers jours du second Empire, les naissances baissent brutalement d'une quantité considérable. Les seules naissances masculines, pépinière des soldats de l'avenir, sont, en 1869, inférieures de 29,000 à la moyenne des huit années précédentes ; c'est l'écho de la triste politique intérieure et extérieure qui aboutit aux désastres de 1870....