Extrait du journal

N'en déplaise à M. Ducos de la Haille, nous ne pouvons croire à de si noirs desseins. Ce non pôssumus nous paraît invraisemblable. Nous nous obstinons à rie pas voir pour quelles raisons avouables le gouvernement s'obstinerait à refuser aux fonctionnaires un système de garanties légales. En fait, les juristes les lus pondérés — de M. Berthélémy à M. F. Faure — le réclament avec insistance. Les adversaires les plus résolus des Syndicats de Fonctionnaires sont aussi les plus décidés partisans du Statut. Ceci seul, à leur sens, rendra cela inutile. L'usage du bouclier remplacera avantageusement le maniement de l'épée. En attendant, il est trop clair que le fonctionnaire ne peut rester désarmé. L'expérience a surabondamment prouvé que les parlementaires en profitent avec trop d'adresse. Avec leur petit jeu de faveurs et de disgrâces, ils démoralisent «n même temps qu'ils désorganisent. Il est grand temps qu'en concédant des garanties aux employés de l'Etat, les députés prennent des précautions contre euxmêmes. On demande une bonne loi pour leur lier les mains : sans quoi ils continueront de les fourrer partout......