Extrait du journal

Car de ces radicaux fourbus, si je n'en connais pas des douzaines, j'en connais pourtant quelques-uns Ils ne sont pas légion ! Mais ils sont encore trop. Ce peloton de traînards est pour entraver notre marche. Il va donc falloir que leur pas se règle SUJ les plus alertes et qu'ils ne boudent pas plus à la marche qu'à la besogne. Nul ne doit prétendre au repos quand la tache est pendante encore. Or, c'est à. la fois la chance et le malheur des partis qui parviennent au pouvoir de recruter des partisans qui servirent sous d'autres drapeaux et qui ne savent pas suffisamment abjurer tout leur passé Car peut-être le plus grand danger que courre le radicalisme, c'est d'être trop triomphant et d'enrôler trop de monde. Notre fermeté républicaine pourrait "ubir quelque dommage de cette invasion de timides, et le péril que je signale et que d'ailleurs j'ai signalé depuis longtemps, ce serait que notre parti, un jour ou l'autre. fut tenté de rechercher sur sa droite le point d'appui que les socialistes imprudemment lui refusent à sa gauche. Le parti radical doit rester radical quand même. Il ne doit pas faire ouf ! Il ne doit en aucun cas se refuser au progrès. Et d'abord, il doit r.oser en principe que, par définition, la ; République ne doit être qu'une longue et incessante réforme....