Extrait du journal

La Tchécoslovaquie et la Rouman nie interceptent complètement les ^ contacts entre la Russie et l'Allemagne. Elles ne pourraient, par conx séquent rester neutres, en cas de x conflit entre la grande puissance , germanique et la grande puissance slave. De gré ou de force elles seraient obligées de s'allier ou avec l'Allemagne contre la Russie. ou avec la Russie contre l'Allemagne. Si l'Allemagne réussissait aujourd'hui à obtenir que Prague 'dénonce ses alliances avec la France et avec la Russie, la conséquence ne serait la neutralité que sur le papier des protocoles diplomatiques. Dans la réalité, Prague deviendrait, immédiatement, ralliée de Berlin. L'alternative est inexorable pour des raisons géographiques. - « En somme, la question tchécoslo" vaque est encore plus grave qu'elle ; ne semble, parce qu'elle n'est pas une question intérieure de la petite république, mais, comme je l'ai dit, une question d'équilibre européen. Et cette question d'équilibre, qui aurait pu facilement être résolue dans des temps tranquilles et au sein d'une Europe où les forces de stabilisation seraient prévalentes, devient un terrible danger parce qu'elle est posée et doit être résolue dans un moment de peur généralisée. Un système sérieux d'équilibre ne peut subsister entre des Etats européens qu'avec un minimum de confiance réciproque ; et ce minimum de confiance n'est possible entre des Etats qui se font réciproquement peur, comme les grandes i puissances européennes d'aujourd'hui....