Extrait du journal

Nous sommes à la veille des élections départementales. Le pays pourtant est calme et l'on n'entend pas dire que les candidats ou leurs amis soient disposés à se manger entre eux. Je suis loin de m'en plaindre. Cette tranquillité nous repose de la fièvre d'il y a deux mois. Faut-il y voir l'heureux effet de la disparition du cabinet Méline? C'est assez vraisemblable. Les électeurs, tout à la joie d'être débarrassés de nos préfets à poigne, ne doivent pas être fâchés de se détendre en petit peu les nerfs et de goûter un brin de quiétude. Les querelles ont fini, et la paix nous est revenue par une sorte d'enchantement, à l'heure même où nous étions délivrés de ce gouvernement de tyrannie et de discorde. i...