Extrait du journal

1 Il n'est possible d'augmenter d'une façon normale le volume de la pro- ■ duction d'une économie nationale que si en même temps on réussit à < augmenter la consommation à l'intérieur du pays, ou tout au moins à relever les exportations. Le dernier facteur est particulièrement difficile à réaliser en période de crise : économique mondiale. Le premier facteur exige une réorganisation 1 systématique de tout l'appareil productif, ce qui demande, outre une technicité peu commune, une fantaisie très originale et un travail de mise au point très laborieux. Les nationaux-socialistes ne possédaient lien de tout cela. En plus de cela, ils ne disposaient pas non plus du temps nécessaire, Ils ne pouvaient ? M! attendre. Car la consolidation i feur pouvoir n'était possible que s'ils obtenaient sur le terrain de la 1 *Jutte contre le chômage des succès perceptibles, aussi vite que possible, sans que le nouveau régime ait t se préoccuper des sacrifices qu'il exigeait du public pour arriver à de tels résultats. Ainsi la voie la plus commode était de créer du travail en utilisant des fonds publics. Dans cet ordre d'idées, aucun moyen n'offrait plus de chances de succès que icelui de donner naissance à une vaste production d'armements, car, en même temps, on donnait satisfaction aux sentiments nationalistes [et on était assuré, en outre, d'augmenter la production et la maind'œuvre à l'infini. En effet, dès qu'on se met à fabriquer des marçhandijSes qui n'entrent pas dans la consommation intérieure, dont le marché n'obéit pas aux règles économises, mais dont l'emploi se trouve complètement en dehors des sphères de l'économie, on peut, pendant un temps assez considérable, créer autant de travail et autant de centres industriels que l'on veut. Et, en fait, U a fallu un temps assez long, en Allemagne, pour que se manifestent extérieurement les répercussions qui ont troublé les industries d objets de consommation, du fait du caractère inflationniste du financent de l'industrie de guerre et la pénurie des matières premières....