Extrait du journal

Cela compte, mais à condition que cela soit. L'absence de volonté de la part de l'entente franco-anglaise a causé jusqu'ici tout le mal. L'adversaire peut oser beaucoup, parce qu'il a le sentiment qu'il n'y a pas de limite aux concessions. L'affaire de Dantzig a été une pierre de touche. On a laissé bafouer les traités et l'organisation internationale par un petit politicien aux ordres de Berlin. Si le statut de la ville libre est bouleversé, ce ne sera pas la faute de la Société des Nations, qui n'est rien, en dehors des grandes puissances, ce sera celle de l'Angleterre et de la France. Si lors de la sortie inconvenante de M. Greiser, M. Eden, qui présidait, avait, comme il eût dû, suspendu la séance, et si, le lendemain, deux croiseurs anglais, au nom de la S. D. N., avaient débarqué à Dantzig une compagnie de fusiliers marins il n'y: aurait plus de question dantzicoise et les traités seraient respectés....