Extrait du journal

Nous avons dit que la pairie était l’instrument du règne ; le rapport de M. le comte Roy et le rejet de tous les amendement sur la loi de douanes ont démontré la vérité de nos assertions. Comment se fait-il que la même chambre qui résiste à la conversion delà rente, au risque d’un grave conflit avec la chambre élective, ne sache pas résister à l’influence ministérielle sur une question de tarif. Ne dirait-on pas que celte assemblée se défie de son impulsion propre et qu’elle ne se détermine que d’après des volontés et des nécessités en dehors des discussions parlementaires. La pairie n’est donc qu’une institution passive, tantôt au service du pouvoir irresponsable de la couronne, tantôt soumise aux exigences ministérielles, et souvent sacrifiée à la volonté de la chambre des députés. Elle n’est pas, par elle-même, une résistance, mais simplement un moyeu que l’on met en avant, un ressort que l’on fait jouer....