Extrait du journal

Lorsque, tout récemment, le ministre japonais des affaires étrangères M. Ilirota, a formulé un veto à toute intervention môme économique ou financière, des autres puissances en Chine, sa déclaration a eu un profond retentissement. On lui a demandé des explications qui ont paru beaucoup moins satisfaire l’Amérique que VAngleteare, mais qu’au fond aucune chancellerie n'a accueillies comme péremptoires. On ee trouve en présence d'une doctrine de Monroe nippone, digne en tous points d'être rapprochée de celle qui fut lancée de Washington, en 1823, il y a, par conséquent, plus d’un siècle. Alors, l’Union interdisait toute ingérence aux gouvernements européens du Nouveau Monde et l’Espagne, à l’époque même de la déclaration, et la France, soixante ans plus tard, au moment de l'expédition du Mexique, ru éprouvèrent les effets. Maintenant le Japon, en faisant valoir ses droits spéciaux sur la Chine, en ferme l’accès à ses concurrents européens ou américains. N’étendra-t-il pas sa thèse demain au reste de l’Asie, à la Sibérie, à l’Indochine, à l'Inde ? Voilà un grave problème qui sc pose, et personne ne peut se méprendre sur son importance....