Extrait du journal

Une fuis déjà j'ai dû interrompre le cours normal des articles où j’essaie de présenter, dans un ordre logique, les constatations et les enseignements des manoeuvres; il s’agissait d opposer sans plus tarder, à des bruits exagérément pessimistes, une appréciation plus réelle des faits. J'ai tenu à ne pas i m’associer au concert de réprobation I qui s'élevait, et j'ai refusé de crier ! avec tant d’autres : Haro sur les ma- | œuvres du Sud-Ouest. Les fautes ; quelles ont mises en évidence ne datent pas d’hier et ne sont pas le monopole des corps d'armée du Midi. D ailleurs, plus les manoeuvres présenteront l'image de la guerre, plus l’effort y sera grand et soutenu, plus le cadre sera vaste, plus les fautes apparaîtront nettement. Beaucoup se produiraient sans doute à la guerre: il i ne faut pas conclure que rien n a été , bien parce que tout n a pas été parfait. Convenons que les manoeuvres d armée de 1913, non truquées, représentent le plus gros effort demandé encore à nos unités de guerre: ne perdons i pas de vue dans quelles conditions il a été donné, nous serons alors moins enclins à écouler les dires de ceux qui voient tout en noir. Faisons la balance des profils et des pertes et nous devrons convenir alors, ainsi que je 1 ai dit dès le début, que jamais manoeuvres d'armée ne furent plus instructif- i ves et par certains côtés plus rassurantes....