Extrait du journal

Est-il vrai, comme d aucuns seraient portés à le prétendre, qu’il n’y a rien à faire, qu’il ne reste plus, pour la France, qu'à attendre l’heure où il plaira à l’Allemagne prussienne de consommer sa ruine ? 11 n’en est rien. Le nombre brutal n’est pas tout, même dans les œuvres de force. La France, du reste, n’est point seule en face du Valerland, et ses ressources, unies à celles des autres puissances, que menace également la voracité germanique, seront longtemps encore et même toujours supérieures à tous égards à celle de l’actuel kaiser et de ses successeurs, s’il en a. Mais, il convient, et nos devoirs envers nos alliés et nos amis, comme envers nous-mêmes, exigent que nous fassions l’impossible pour tenir tête victorieusement, même seuls, à l’orage qui se déchaînera dès que les hommes d’Etat prussiens croiront le moment favorable....