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La France, 12 juillet 1872

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La France
12 juillet 1872


Extrait du journal

billets de banque sans une autorisation de l’Assemblée nationale. L’emprunt doit être fait dans un délai très rapproché, et peut-être même avant les vacances de la Chambre. L'Evénement résume, de son côté, comme suit, les considérations présen tées par le président de la République : Le gouvernement peut donner à la com mission l’assurance de l’espoir qu’il a de voir réussir le prochain emprunt. Il a con sulté les maisons de banque de la France et de l’étranger, il est certain, à cette heure, de voir les titres de l’emprunt nouveau bien accueillis sur tous les marchés de l’Europe. D’abord, parce que les conditions ont été bien étudiées et que ce n’est qu’après avoir consulté tous les hommes com pétents, qu'il s’est décidé à présenter ainsi cet emprunt colossal. Le taux 5 0/0 est le plus rapproché du pair, il est moins onéreux pour les rachats que le 3 0/0. Les marchés de l’Europe sont tous ouverts à ces titres, même c îux de l’Allemagne. Or, l’Allemagne avait peu souscrit au dernier emprunt, M. Thiers déclare, sur des données certaines, que l’Allemagne contribuera pour une forte part à l’emprunt nouveau. Interrogé au sujet de la crise monétaire, M. Tliiers a dit qu’ill’avait fait étudier par des hommes compétents. Quant à la mon naie fiduciaire, il a annoncé qu’il propose rait une loi sur ce sujet à l’Assemblée avant la prorogation. M. le président de la République a enta mé des négociations à ce sujet, il doit re cevoir aujourd’hui les régents de la Ban que, pour arrêter avec eux les moyens de parer à une crise semblable à celle de l’année dernière. M. Tliiers croit qu’en portant de 2 mil liards 800 millions à 3 milliards 200 mil lions, soit en élevant de 400 millions la circulation, on pourrait éviter la crise, surtout sionfaisaitunequantitésuffisantede petites coupures. D’ailleurs un syndicat de grandes maisons de banque a proposé ses services au gouvernement et à la Banque pour émettre des coupures de moins de cinq francs. A propos de la garantie à offrir à la Prusse pour le troisième milliard, M. Thiers a répondu à l’idée proposée par M. de Sou beyran, qui consiste à remplacer la garan tie par un titre. Le président croit que la signature de la France sera acceptée par les banquiers do toute l’Europe. Le président de la République a terminé en disant que toutes les mesures étaient prises au ministère des finances, chez les trésoriers payeurs généraux et dans les banques du monde entier, pour hâter la souscription à l’emprunt. Les questions du genre de celle-là ne peuvent pas rester longtemps en suspens. 11 faut en finir au plus vite. L’Assemblée pourrait sans peine se sé parer le 25 juillet, et alors l’emprunt pour rait être ouvert dans les trois derniers jours du mois....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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