Extrait du journal

Autour du chat noir. Un chat peut-il être considéré comme un effet militaire ? Voici la question dont on sc préoccupe fort en ce moment au 11e corps d’armée. Un soldat d’un des régiments coloniaux de Brest avait récemment fait main-basse sur un des chats dodus qui défendent contre les rats et les souris nos magasins d’habillement mili taire. Le colonial alla plus loin, il dévora le félin. Mais l’autoricé militaire, apres enquête sur la disparition du malheureux chat, apprit que l’estomac d’un colonial avait été son tombeau. Le coupable avoua sa faute ; il confessa même que le chat était excellent en gibelotte. On décida de punir le soldat. Mais quel motif pouvait-on inscrire pour sa punition ? Après de longues réflexions, on lui infligea huit jours de salle de police pour « vol d'effets militaires ». Lorsque le libellé de cette punition fut transmis au corps d’armée, le général fronça les sourcils. Comment ? huit jours de salle dç police seulement pour une faute qui doit Conduire le délinquant tout droit au conseil de guerre ! Le général écrivit d’urgence au colonel trop indulgent qui dut expliquer com ment les « effets militaires » avaient été mangés. —x — Antialcoolisme I Si, d’aventure, vous passez par Lodève, vous apercevrez, non loin de la gare, un su perbe café fort bien achalandé. À l’heure de l’apéritif, absinthe, vermouth, amer, coulent à pleins bords ; les plus so bres font un effort car on lutte ici pour la tempérance : un large écriteau placé bits en vue dit en effet : Toutes nos consommations sont vendues cette semaine au profit de la Ligne Antialcoolique Juge un peu, si o» n’était pas antialcooli que......