Extrait du journal

Les causes de la hausse Donc le nombre actuel des boulangers est nécessaire. Comme leirns bénéfices sont plus importants avec une vente à 0 fr. 80 qu’avec la vente actuelle à 0 fr. 85, on ne peut pas les accuser d’étre la cause de la hausse. Il faut chercher ailleurs. La seule chose qu’011 puisse dire et dont on soit ab solument certain, c’est que celle année le grain est rare. Il peut y avoir deux raisons à col état de choses. Ou bien ce sont les spéculateurs qui ont créé artificiellement ce mouvement ascendant des prix, ou bien ce sont les producteurs qui gardent leur blé en magasin, espérant une continuation dams le relèvement des cours. La troisième solu tion possible c’est que la récolte ait été défici'taire. Or, d’après les statistiques officielles du ministère de l'agriculture, le chiffre total de la production française en blé pour la campagne 1911 est de 87.811.400 quintaux. Il faut y ajouter l'excédent des importations sur Los exportations, soit 3.820.200, et le stock éventuel représentant La réserve au début de la campagne, qui est de 7.492.400 quintaux. On arrive ainsi au chiffre total de 99 124.000 quintaux. D’autre part, il est établi par des moyennes calculées d’après une longue période de temps que la con somma lion normale française oscille ou*our de 91 millions de quintaux. Donc, la con sommation a de quoi être pourvue large ment et le prix du blé devrait logiquement revenir à son prix normal. Faut-il incriminer la spéculai ion, es!-ce au contraire la faute du producteur qui exa gère un peu ses prétentions ? C’est ce que nous verrons dans un prochain article. J.-R. G....