Extrait du journal

plus originales encore, se trouve rapporté dans une lettre écrite du Caire, le 2 janvier 1790. Deux portefaix avaient fait ensemble le pari à qui porterait le plus longtemps une outre remplie d’eau et de sable, du poids de 130 livres, sans so reposer ni quitter le far deau un seul iustaut, sans s'appuyer en au cun endroit, sans même pouvoir porter la main contre un mur, ni contre la terre. l a gageure était de 20 piastres. Le premier portefaix porta le fardeau pendant 65 heures, à travers toute la ville du Caire, précédé par un tambour. Les intéressés dans le pari lui faisaient escorte et l’observaient de près pour qu’il ne manquât à aucune des conditions du pari. Cet homme mangeait en marchant et prenart beaucoup de café, pour s'empêcher de dormir. Son antagoniste entra dans la lice huit jours après et gagna le pari après avoir porté le fardeau pendant 67 heures. La gageure étant pour 72 heures, il lui restait encore cinq heures de promenade : mais l’outre ayant crevé au bout de 67 heures, sans qu’il y eût de sa faute, il fut déclaré victorieux. Le lendemain, ses camarades et ceux qui avaient parié pour lui le promenèrent par toute la ville, revêtu d'une robe de cérémo nie dont le pacha lui avait fait présent. En cet équipage, il alla dans les maisons no tables de la ville, où chacun lui fit quelque gratification. FÊTE MILITAIRE...