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La France, 15 février 1914

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La France
15 février 1914


Extrait du journal

“L’Application loyale” et l’état sanitaire Il fallait quelque bonne volonté pour prêter à ceux de nos amis qui désiraient hâter la discussion sur l'état sanitaire de l’armée le mauvais dessein d’atteindre le gouvernement, puisqu’il ne saurait être mis en cause à ce propos. Personne ne l’a jamais accusé de quoi que ce soit et nous sommes assurés que toutes les mesures ont été prises pour mettre les hommes à l’abri des épidé mies. Mais là n’est pas la question. De puis huit jours, les communiqués du mi nistère de la guerre affirment que l’cmotion des journaux n’est point justifiée et que la morbidité n’est pas en ce moment plus accusée que les années précédentes. Certains chiffres nous la présentaient même comme meilleure. Rien n’était plus simple que de confirmer à la tribu ne ces premiers renseignements. Mais il semble que M. Doumergue ait pris à tâche de laisser instituer le procès de ses prédécesseurs qui sont ainsi mis en cause pour des fautes imaginaires. Au reste, ce ne sont pas seulement MM. Barthou et Etienne que l’on cherche à compromettre dans une entreprise de lé gèreté : ce sont encore les directeurs en exercice, qui sont toujours à la tête de leur service. Contre eux s’exerce, tous les jours, la malignité des journaux. Il faut dire qu’ils offrent une bonne prise, puis que hier, ils n’étaient même pas assez armés pour opposer à M. Lachaud les données sur lesquelles ils basaient leurs affirmations précédentes. De telle sorte qu’il leur faut confesser ou qu’ils ont rassuré le public sans savoir ce qu’ils di saient ou que, le sachant, ils ont voulu laisser aux adversaires de la loi de trois ans le temps de démoraliser le pays. Quand une loi aussi pénible est en ap plication, à l’heure où elle est attaquée par le parti au pouvoir, « l’application loyale » n’est pas seulement matérielle, mais aussi morale. En laissant dis créditer une loi reconnue « nécessai re », le gouvernement ne remplit donc pas l’intégralité de son devoir....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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