Extrait du journal

Paris, (lisait un roi qui ne manqua pas de popularité, vaut bien une messe ! Un homme politique a dit aussi : « Qui n’a pas Parie, n’a rien ! » Le nouveau président de la Républi que a sagement pensé que la ville de Paris valait bien une visite, et c’est pourquoi, en dehors de tout précé dent, de tout protocole, il a accepté, avec une bonne grâce charmante et sans la moindre hésitation, l’invitation que lui faisait le bureau du conseil mu nicipal de Paris. Et, comme pour don ner plus de signification à sa visite, il a désiré venir à l’Hôtel de Ville le jour même de son élévation officielle à la première magistrature du pays. Ainsi, le même jour, il entre en contact avec la population parisienne en assistant, dans la maison commune, à la récep tion organisée en son honneur par les élus de Paris. C’est là un événement heureux. Oh ! nous n’ignorons pas que des esprits chagrins ont tenté, vainement du reste, de dénaturer le sens d’une manifestation qui n’a rien de politiaue et dont le résultat le plus immédiat sera l’entente entre lous les pouvoirs, entente qui ne peut que profiter au pays. Est-ce qu'il n’est pas évident que Paris ne peut pas, ne doit pas bouder les pouvoirs publics, de même que les pouvoirs publics n’ont rien à gagner à des malentendus ou an désaccord qui ne peuvent que nuire aux intérêts généraux. Et je crois fermement que la visite de M. Poincaré sera la con sécration des bonnes relations qui existent déjà entre la ville de Paris et les pouvoirs publics, consécration que...