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La France, 19 octobre 1869

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La France
19 octobre 1869


Extrait du journal

L'Avenir national donne les rensei gnements sur les décisions prises par opposition. Les députés de la gauche se réunissent tous les jours. M. Gambetta et môme M. Ernest Picard assistaient à la réunion d’hier. Il y aura demain lundi une réunion vliez M. Jules Favre. 11 est probable qu’un manifeste signé par les députés présents sera immédiatement publié, mais la réu nion ne se dissoudra pas, parce qu’elle a commencé l’étude de projets de lois desti nés à assurer les droits de la Chambre et du suffrage universel. D’autre part, le Progrès de Lyon nous édifie en ces termes sur les intentions et les instructions qu’apporte M. Bancel en revenant à Paris : Nous ne faisons que nous conformer au vœu général en disant ici que presque tous, sinon tous les citoyens qui ont parlé dans les réunions auxquelles était présent l'honorable M. Bancel, l'ont prié d’insister auprès de ses collègues pour que le programme des revendications politiques et sociales fût nettement tracé, puis non moins nettement posé devant la Chambre. Us ont ajouté qu’ils savaient bien que pour arriver à ce résultat il y avait des difficultés à vaincre, qu’un certain nombre de députes de l’opposition entachés d’orléanisme ou de clérica lisme pourraient bien être un obstacle ; mais qu’il fallait écarter cet obstacle, même au prix d’une séparation. Us ont encore dit qu’il était nécessaire et urgent de constituer au plus vite une gauche radicale qui aurait la confiance de la démocratie, et autour de laquelle se groupe raient les forces du parti dans le cas d’éventua lités qu’il faut plus que jamais prévoir. Tels sont les sentiments du radicalisme lyon nais, et nul doute que, lorsque l'honorable M. Bancel les transmettra demain, à Paris, à ses collègues, ils ne soient pris en sérieuse considé ration par les mandataires de la démocratie. Ajoutons qu’hier, dans une réunion privée tenue avenue de Choisy et dans laquelle on comptait près de quinze cents personnes, M. Eugène Pelletai; s'est élevé avec énergie contre tout projet de manifestation pour le 26 octobre. De cet ensemble d’indices résulte de plus en plus la certitude que les hommes politiques de toute nuance renoncent dé finitivement au rendez-vous assigné par M. de Kératry, et que lui-même, du reste, a été un des premiers à abandonner. Mais il en ressort aussi que la gauche conserve l’espoir d’ouvrir la campagne parlementaire par un coup d’éclat. — Emile Martin....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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