Extrait du journal

M. Odilon Barrot est étrangement maltraité par les feuilles du ministère. On se ferait difficilement une idée de la somme d’ironie, de persiflage et de dédain que les journaux de M. Guizot accumulent contre cette ancienne gloire de la révolution de juillet. Le Journal des Débats et la Presse se moquent à l’envide de son prétendu talent oratoire. On le représente comme un demeurant suranné d’idées absurdes et impossibles ; l’importance de sa parole déguise mal la vanité du fonds; son éloquence est creuse et vide autant que boursouflée et sonore; enfin il parle de choses auxquelles il if entend rien, et cet homme qui a tenu une révolution sur les fonts de baptême ne sait même pas ce que c’est qu’une révolution....