Extrait du journal

« Lorsque le joug de la domination de l’étranger pesait sur l’Allemagne, des hommes et beaucoup d’entre ceux qui avaient à cœur l’honneur et le salut de leur pays, formèrent des associations secrètes et politiques dans lesquelles, attendu qu’elles étaient dirigées exexclusivement contre l’étranger, on ne voyait aucun caractère dangereux pour les gouvernements qu’il était d’ailleurs difficile d’en séparer. Au commencement de la lutte, il n’existait qu’un but : toute l’Allemagne, les princes et les peuples entraient en lice contre l’ennemi commun. La gravité de la guerre fit perdre de vue le point de savoir comment le pays, dont les liens intérieurs étaient brisés, se reconstituerait après; mais lorsque les fers furent brisés, et que l’ennemi fut vaincu, on vit surgir sur l’organisation intérieure de la patrie commune des vœux et des espérances qui dépassèrent plus ou moins la mesure imposée par les circonstances données. A bien des gens il manquait le coup-d’œil juste qui était nécessaire pour assurer le bonheur de l’union organique du pays autour duquel se rallièrent les membres détachés des contrées allemandes pour leur salut commun. Ainsi naquit ou se renouvela chez ceux qui ne pouvaient concevoir la véritable unité intérieure de l’Allemagne l’idée d’une unité visible et extérieure. C’est dans les associations dont noms venons de parler que se trouve le premier germe de cette idée. Ces associations avaient continué d’exister au moins en partie. Tous ceux qui avaient atteint leur but par le résultat des événement s’égaient retirés formellement ou tacitement de ces sociétés. ,...