Extrait du journal

« préférerais verser jusqu’à la dernière « goutte de mon sang. » D’un troisième décrivant l’arrivée au haut d’un mont alsacien, fanfare en tête, baïonnette au canon, les hommes fourbus redressés par la victoire, cette fin de lettre : « En de tels moments, l’enthousiasme « soulève comme une vague, irrésisti« blement. Une confiance immense « inonde les cœurs ! L’être tout entier « n’est plus qu’une volonté tendue dans « une âme bercée par la musique, et « pour laquelle alors le suprême sacri« lice devient étrangement facile. » Et, pour conclure, ceci : « J’ai remarqué la liste déjà si lon« gue de nos glorieux morts. Hélas ! « oui, il tombe beaucoup des nôtres ; « mais ce sang si généreusement versé « n’est pas répandu inutilement. Oui, « bravo les instituteurs ! Et bravo aussi « pour tous les Français, qui marchent « au feu le corps droit, la tête haute, « méprisant la mort, et voyant au bout « de leur héroïsme la liberté du monde.»...