Extrait du journal

Nous avons eu sur la Côte basque, au cours de la nuit de mardi à mer credi, un orage assez violent. Cette •nuit, pas d’orage, mais le vent a soufflé avec violence. L’aspect de la mer agitée, tout le long de la côte, offre un beau spectacle aux visiteurs. Mais ailleurs ce furent de véritables cyclones. A BORDEAUX, DES AUTOMOBILES EN STATION DANS LES RUES ONT EU LEURS CARROSSERIE BOSSELEE PAR LES GRELONS. Avec une soudaineté surprenante, un orage s’est abattu pendant dix ni'mites sur Bordeaux. 11 tombait des grêlons d’une grosseur extraordinaire. Beaucoup atteignaient celle d’un œuf de moyenne dimension. Les toitures, qui sont, pour la plupart, en ardoise ou en composi tion, cédèrent et ne lurent plus bientôt que d’immenses écumoires. Les verriè res ne résistèrent pas davantage et de nombreux immeubles lurent inondés. Sur certains points de la ville où des automobiles étaient arrêtées, l'eau attei gnait le moyeu des roues. Les voitures furent littéralement criblées. Les toiles des auvents, trouées par les grêlons, pendent sur les trottoirs et des voitures automobiles arrêtées ont eu leur radiateur ou leur carrosserie bosselés par les grêlons. Dans plusieurs endroits, les antennes de T.S. F. ont été sectionnées par les grêlons et les fils électriques et télé phoniques sont tombés en de nombreux points de la ville. Les dégâts se révè lent considérables. Dans certains quartiers du sud de la ville, les toitures ayant été arrachées, les meubles ont été littéralement inon dés. Presque tous les magasins, envahis par l’eau, ont dû fermer leurs portes et...