Extrait du journal

vous avez exprimé le sens de ma visite à Lyon. Vous avez compris aujourd’hui que la France est la France. Ces ovations, ces acclamations enthousiastes que vous en tendez, ce n’est pas à moi qu’elles s’adres sent, c’est à la F’rance. J’ai été profondément touché par l’ac cueil de Lyon, ville réputée pour son calme, son labeur silencieux et son courage tran quille. Si l’on a compris que quelque chose était changé, il ne faut pas croire que tout peut changer sur un seul mot. Nous avons été vaincus. Nous avons un tribut à payer. Il faut bien faire le partage entre ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l’est pas. Bien des difficultés ont été aplanies à la suite de contacts directs. Il ne faut pas se bercer d’illusions si l’on ne veut pas être victime de désillusions. C’est par le tra vail, le respect de l’ordre et de la famille que nous nous relèverons. On sent, conclut le Maréchal, que Lyon s’est donné non pas à moi, mais à la France. Cette visite m’a bouleversé. J’ai l’im pression qu’elle constituera dans l’œuvre de redressement que j’ai" entreprise l’un des plus solides et des plus beaux bas tions. »...