Extrait du journal

Il a été question, la semaine der nière, de changer la loi du mariage. Nous avons dit dans tin article pré cédent pourquoi cette loi avait été rejetée, après avoir été adoptée vingt-quatre heures auparavant, par la Chambre des députés. Nous ex pliquons à nos lecteurs quelquesunes des conséquences qu’aurait en traînées son adoption. Le mariage, c’est la base de la famille, comme qui dirait la fondation sur la quelle tout le reste est bâti. Nos députés entendaient changer cela comme le reste. Au lieu qu’on se marie pour la vie, on se serait marié à temps, et par le divorce mari et femme qui ne se conviendraient plus pourraient s’en aller chacun de son côté et faire ménage ailfewre, si toutefois ils n’ont pas peur du scandale; car au moins dans nos pays il sera toujours mal vu qu’un homme ait deux femmes et une femme deux maris. Outre que cette loi nouvelle n’était pas conforme à l’honnêteté et aux préceptes de la religion, ce dont nos gens n’ont guère souci, elle avait, ce semble, bien des inconvénients. Que deviendraient en effet les enfants, là où le père sera parti d’un côté et la mère de l’autre? Dans les villes, il y a pour les gens for tunés des lycées, des collèges, des pen sions de toute sorte où leurs enfants sont élevés. Mais à la campagne, malheur aux orphelins, et ceux-là dont les pères et mères se seront quittés, et remariés cha cun de son côté, deviendront orphelins de ladite manière. Les voyez-vous, les malheureux ? Quand c’est la mort qui fait...