Extrait du journal

désorganisation du ravitaillement, surgi ront, comme des champignons de la terre. Les horreurs de la panique surviendront fatalement. Dès que les attaques aériennes auront lieu, le sens du mot « Panique » perdra son abstraction. Notre force de résistance at teindra bientôt ses limites. Et la GrandeBretagne sera aussi prête pour la révolu tion, que Saint-Pétersbourg en 1917. Le terrible spectacle de la famine, que nous avons dépeint en grands traits, peut nous apparaître dans une cadence moins catas trophique. Mais il faudra que nous nous munissions des moyens les plus puissants de la défense anti-aérienne, à l’aide desquels nous pour rions parer aux attaques aériennes. Une autre donnée essentielle, sans laquelle nous ne pourrons pas empêcher la marche fou droyante de la famine, est concrétisée dans la question : En cas de conflit, aurons-nous le bonheur d’avoir pour alliée une grande puissance maritime ? » Ensuite : « Nos alliés peuvent-ils nous assister efficacement dans la sauvegarde de nos communications maritimes ? De cette manière, notre flotte, libre de toute tâche dans les eaux territoriales, pourrait être employée à d’autres buts. Examinons le fantôme de la famine sous tous ses aspects. Presque dans chaque grande ville il y a la pègre, — les bas-fonds, dans le vrai sens de ce mot, — qui attend seulement un bouleversement de l’ordre établi pour l’uti liser à des fins criminelles. Ce rebut de la société humaine ne recule devant aucun crime contre les lois écrites ou non écrites. L’élément étranger l’emporte sur le fond do nos compatriotes britanniques. L’ennemi n’a pas envahi notre pays pen dant la guerre, U s’est insinué en temps de paix, légalement, sous le couvert de nos lois. On doit voir cette invasion étrangère de Londres de ses propres yeux pour s’en faire une idée. Les complots européens du dernier demi-siècle étaient à moitié tra més à Londres. Nos hôtes indésirables peuplent non seu lement les quartiers pauvres, mais se ni chent aussi dans les palais. N’oublions pas que ces étrangers, qui font de l’extérieur l’impression d’appartenir à notre pays, ont en même temps des racines en plusieurs au tres pays. La plupart d’eux n’ont rien à perdre et misent entièrement sur la carte de la révolution, qu’ils comprennent com me l’anarchie. Les traditions et la vie an glaise ne se disent rien. L’un après l’autre, s’accroche cette « élite » étrangère à notre sol natal, de la sorte que tous les leviers de commande passent dans leurs mains. Us ont amené avec eux la corruption et le mé pris profond pour toute idée de décence. Les centres de panique, de rapine, de massa cre et de rébellion sont organisés. N’oublions pas que les points vitaux d’une grande ville sont vite atteints, lors que l’eau et la lumière manquent et les canalisations sont faussées. De cette ma nière, la panique et la destruction de la santé publique par les épidémies augmen tent dans des proportions effroyables. »...