PRÉCÉDENT

La Gazette, 28 avril 1895

SUIVANT

URL invalide

La Gazette
28 avril 1895


Extrait du journal

L’ACCIDENT DU DUC D’ORLÉANS 4* Nous avons appris hier, dans la soi rée, la nouvelle d’un accident dont Monsieur le duc d’Orléans venait d’être victime. La dépêche de Séville disait briève ment que le Prince, en faisant une promenade à cheval, était tombé et s’était fracturé la jambe gauche; elle ajoutait que les médecins, appelés à la hâte, avaient pu réduire la fracture et qu’ils ne redoutaient aucune compli cation. Deux autres dépêches, arrivées dans la nuit aux agences,étaient ainsi con çues : Madrid, 26 avril. Le duo d’Orléans, chassant à Marismas, près de Séville, tomba de cheval et se frac tura la jambe. Deux médecins se sont rendus à Marismas où ils ont réduit la fracture. Le duo a été ensuite transféré au palais de Saint-Eime à Séville. Madrid, 26 avril. Voici le texte de la dépêche que le préfet de Séville a adressée au gouvernement, re lative à l’accident arrivé au duo d’Orléans : « Un malheureux accident est arrivé hier soir au duo d’Orléans dans Marismas-Lebrija. Son cheval ayant glissé, tomba sur son cavalier, qui oui le tibia cassé. »» Deux médecins de Séville sont partis immédiatement et ont réduit la fracture ; mais ils craignent des complications. » Le duo faisait une partie de chasse. » Ce matin, une nouvelle dépêche est venue atténuer ce que la précé dente avait d’inquiétant : « Séville, 27 avril. « L’état du Duo d’Orléans est satisfai sant. » Tous les Royalistes de France feront avec nous des vœux pour le prompt rétablissement du Prince et pour que ce douloureux accident n’ait aucune suite fâcheuse. A la suite de l'accident survenu à Monsieur le Duc, d'Orlcans, on nous demande si le banquet de la SaintPhilippe, qui doit avoir lieu à l'hôtel Continental à Paris, sera maintenu à la date du /er mai. Nous savons que les organisateurs se sont occupés de prendre une décision, et demain nous la ferons connaître (Xyi. Sàanc £,1 la (^Vonarcljie-j Nous avions bien raison de reproduire, hier, l’extrait intégral du livre de M. le marquis de Dreux-Brézé, touchant la suc cession légitime au Trône de France. Cette Déclaration si nette, si claire, si forte, répond en effet à toutes les objec tions : « Monseigneur a toujours admis le » droit de Monsieur le Comte de Paris à » lui succéder sur le trône de France. Il » fut toujours persuadé que la presque » unanimité des légitimistes le considé» reraient, après sa mort, comme son » héritier. » Représentant du droit monarchique, » pinçant toute sa force en lui, appuyant » sur lui son action, Monsieur le Comte » de Chambord n’avait point à régler son » héritage royal. Il a entendu le laisser » après lui intact. De là son silence sur » ce point spécial ; de là une erreur lors» que quelques-uns prétendirent voir, » dans l’accueil fait par Monseigneur, » sur son lit de mort, à Monsieur le » Comte de Paris, une sorte d’investiture, » de sacre anticipé ; mais do là aussi » cette vérité, incontestable pour moi, » qu’en recevant Monsieur le Comte de » Paris comme il l’accueillit le 4 août » 187?, et le 7 juillet 1883, Monseigneur » avait en vue, comme Roi, l’avenir de » la France et sa pacification intérieure. » Quoi de plus formel ! Celan’empôche pas M. Ranc décrire avec l'aplomb qui caractérise cet histo rien sénateur : « Pour les fidèles du comte de Cham» bord, le comte de Paris n’a jamais été » le roi ; le duc d’Orléans ne sera jamais » le roi. Mais cela, on le savait déjà et » M de Dreux-Brézé ne nous apprend » rien. » Ainsi, c’est M. de Dreux-Brézé dont on a lu la Déclaration si énergique, si affirmative, c’est lui qui « apprend » que le Comte de Chambord ne considérait...

À propos

La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.

En savoir plus
Données de classification
  • grevé
  • ranc
  • poincaré
  • gladstone
  • félix faure
  • paschal grousset
  • fuzet
  • poin
  • goujat
  • mirman
  • france
  • orléans
  • séville
  • japon
  • reims
  • russie
  • paris
  • angleterre
  • allemagne
  • rome
  • l'assemblée
  • la république
  • banque de france
  • conseil général
  • parti libéral
  • cercle
  • cour des comptes
  • union