Extrait du journal

Liie a arrêté le mouvement de nos troupes, tout le temps nécessaire pour que le Maroc put rassembler de nombreux contingents et se mettre à inertie de nous résistervigoureusement; tout le temps nécessaire pour que, elle, Angleterre put rassembler une bonne escadre devant Gibraltar; tout le temps nécessaire pour que la flotte du grand seigneur qn elle domine, put venir mettre en échec une partie de nos forces navales devant 1 mi.s. Elle ne s’est pas bornée la : elle a manœuvre de manière qu’il ne put pas y avoir de reunion entre l’Espagne et nous, dans le but commun d’une vengeance; et enfin . lorsqu’elle a vu le moment d:‘.s hostilités inévitables, elle a imposé ses conditions au laisser-faire. Ainsi, quelque bien que soient jouées certaines pièces de comédies parlementaires ; de quelques mots pompeux de g! sire et rie dignité nationale qu'on assaisonne le brou et noir des tartines ministérielles, nous saurons toujours à quoi nous en tenir. Le système pourra peut-être se laisser entraîner trop loin , par celte raison qu’il est difficile de jouer avec le feu. L’Angleterre interviendrait alors osten siblement. Mais nous devons nous en lier à elle du soin de diriger les choses pour le plus prompt rétablissement d une paix a laquelle elle a plus à gagner mille fois, sans risquer d’enjeu, qu'aux chances d’une guerre dont les ré sultats seraient loin de lui être toujours favorables. Le que c est pourtant qu’une cordiale entente avec une magnanime et fidèle alliée!,.. Notre correspondance particulière nous assure qu’on est fort in piiel en haut lieu sur la manière dont nos amis d’uutreManche prendront la nouvelle du bombardement de Tanger. Il paraît certain que le gouvernement français avait formellement promis au cabinet de Saint-James que dans aucun cas Tanger ne serait exposé au feu de nos vaisseaux, et hier encore le Journal îles Débats affirmait que cette ville européenne n'au rait pas a souffrir des hostilités; en était-il de ces promesses du gouvernement comme de tant d’autres, qui n’ont point été te nues, ou le prince de Joinville, oubliant la prudence qui i ai avait été si lortement conseillée, et cédant à un noble senti ment , a-t-il outrepassé ses instructions? C’est ce que nous ne savons point encore. Mais nous ne pouvons pas tarder de l’ap prendre , soit par les communications du gouvernement, soit par les lettres particulières que nous recevrons d'ici à deux ou trois jours. MASSACHKS Al MEXIQUE. La politique du système Guizot à Montevideo , le désaveu du nos braves et malheureux compatriotes, l’alliance mainte nue avec Buenos-Ayrcs . tous ces faits devaient porter leurs fruits eu Amérique , et ce sont des fruits de mort et de sang. Le Mexique, châtié en 183S par notre marine, ne s est plus rappelé que les faiblesses diplomatiques qui suivirent la prise de Saint-Jenn-u’Ulloa. Un journal de Paris publie l’extrait suivant d’une lettre de Mexico du 2V juin :...