Extrait du journal

à la presse légitimiste. Elle est ridicule, impuissante ; le gouvernement est sans crainte à son égard , s’écrie-t-il , chaque jour ; et cependant c’est d’elle que vient tout le mal , et cela parce qu’elle alrqse de la mansuétude, de la tolérance, de l'humanité, v.oiré.'tm’me de l’horreur du sang et des r présailles qui distingue si éminemment la royauté de juillet. Ces contradictions absurdes que nous pourrions relever dans chacune des attaques du Journal des Débats contre la presse royaliste, prouvent, plus que nous ne pourrions le faire nous même, que le nombre des gens de bien est encore plus considérable qu’on ne le pense, que le principe moral reste toujours debout au milieu même des crises des révolutions, et qu’il est toujours pour les ambitieux ou les parvenus un juste objet d’effroi que l’on ne parvient pas toujours à déguiser adroitement sous des dehors hau tains et de fausse compassion. Saisie «le quatre journaux. Nous lisons dans la France, sous la date du 20 sep tembre : « Le National et la Gazette de France ont été saisis aujour d’hui à la poste et dans leurs bureaux. Le Journal de l'Eure et le Courrier de la Moselle ont aussi été saisis. La Gazette nous apprend qu’un passage d’un article du Na lional a motive cette saisie contre elle , et qu’un autre article sur la situation dans le même numéro est aussi incriminé. Un double délit lui est imputé , l’excitation à la haine et au mépiis du gouvernement de Louis-Philippe et l’attaque contre ses droits. Ainsi la guerre est déclarée aux feuilles indépendantes, on n’attend pas qu’un procès soit juge pour en intenter un autre , on accable le même journal de poursuites sans nombre, espé rant que le jury se lassera d’acquitter. En vain la Presse donnait hier au pouvoir des conseils de mo dération ; il n’en a tenu aucun compte. Nous devons faire une observation qui prouve la partialité du ministère. Il poursuit la Gazelle pour la reproduction d’un article du National, et nous avons retrouvé ce même article dans Ie Mémorial de Rouen. Nous verrons si le Memorial de Rouen sera poursuivi. » Rien que la Gazette de /' rance du 20 septembre ait été saisie, nous l’avons néanmoins reçu. Après avoir tu les ar ticles incriminés, nous ne pouvons nous expliquer la me sure dont cette feuille et le National ont été l'objet. Il est év ident que la discussion n’est plus permise et qu'on veut arriver à la confiscation de la propriété des journaux par des saisies sans cesse renouvelées. C’estce que fait très bien comprendre le National dans l'article suivant : « C’est un parti pris, et, à moins de ne plus écrire une ligne politique, nous devons nous résigner à être saisis tous les On nous accuse encore aujourd’hui d’avoir excité ri la haine cl au mépris du gouvernement du roi. Il n’y a aucune espèce de raison pour que ce délit ne se retrouve pas sous une forme ou sous une antre dans un article, quel qu'il soit et quoi qu’il dise, car, avec l’élasticité du texte, on peut l'appliquer a toute chose....