Extrait du journal

» trice, ni révolutionnaire, mais elle a tou» jours été libérale, nationale, italienne. » Ni à présent, ni dans le passé nous ne » nous sommes cru en droit de provoquer » une guerre ; mais nous avons toujoars * mis au premier rang de nos devoirs non v seulement le développement à l’intérieur » des principes de liberté et de nationalité, » mais encore la représentation, en face » de I"Europe, des besoins, des douleurs et » des espérances de l'Italie. » Ce programme politique eût été impos sible sans le Parlement. Si M. de Cayour se fût borné à parler dans les congrès des di plomates, il n’aurait pas produit l’effet qu’il voulait produire ; il lui fallait montrer à la fois aux Italiens l’appât de la liberté poli tique et à l’Autriche tous les périls que le voisinage du Parlement de Turin faisait courir à ses possessions italiennes. Cette conception est à vrai dire ce qu’il y a de plus original dans l’œuvre de M. de Cavour. Peut-on dire cependant qu’il ait fondé en Italie le régime parlementaire,qu’il l’ait établi comme les Anglais le pratiquent? Nullement. Pour se rendre compte de sa manière de pratiquer la liberté, il ne faut pas considérer la partie de sa vie publique antérieure au congrès de Paris; il n’était pas alors maître du parlement; c’e^t seule ment en 1857, après la démission de M. Ratazzi qu’il le fut véritablement. Il cessa alors d’être président d’un conseil de ministres. 11 fut seul dans le conseil en touré de commis, tantôt dirigeant à la fois plusieurs ministères, tantôt s’en dé chargeant sur des hommes politiques se condaires, dans tous les cas restant seul maître de sa pensée. En même temps il est, si un peut le dire, dictateur dans les chambres....