Extrait du journal

PARIS. Nous avons laissé hier M. Cuvillier-Fleury admirant j dan^ charte « ce mécanisme qui a si prodigieu» ment grandir en un siècle et demi la loyale Angle» terre, » et affirmant que si, en F rance, on fût resté j fidèle à la charte, les luttes d'opinions n’eussent pro duit d’autre effet que « d’importuner les oreilles effé- ; minées » par le bruit du frottement des rouages. A cette opinion, qui est le fond de la thèse de l’écri- j vain des Débats, nous avons opposé celle-ci : que la | charte contenait en germe la chute du trône légitime, i l’expulsion de la dynastie, l’intronisation d’un usur- ! pateur de sang royal. La charte fut donnée h l'instar de l'Angleterre ; les j rois légitimes furent expulsés à l'instar de l’Angle terre ; le plus proche héritier révolutionnaire de la branche monarchique fut choisi à l’instar de l’Angle terre. L’arbre parlementaire a porté ses fruits en France, comme il les avait portés en Angleterre : il lésa produits partout où il a été planté. 11 n’y a pas de vérité historique, philosophique et logique plus so lidement établie. 11 faut détourner les yeux pour ne I p is la voir. Veut-on des preuves sensibles et palpables ? Nous j en trouverons dans une publication récente qui est aujourd’hui dans les mains de tout le monde, et qui, par son titre même , Mémoires d'un Bourgeois de Paris, annonce qu’elle nous transmet les impressions d’une classe défendue, par sa position moyenne, con tre les idées systématiques, les conceptions trop sub tiles et les hallucinations de l’esprit. Voilà ce que nous dit M. le docteur Véron sur la j charte : nous ne faisons que rapprocher plusieurs pas- j sages séparés dans différons chapitres : « Vive la charte ! devint le mot d ordre populaire | » contre la Restauration. (P. 78.) Avec les cris de vive...