Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR L’Assemblée a continué hier, sans la faire avancer d’un pas, la discussion sur le régime des prisons départementales. Toute la séance a été occupée par un amendement de M. Marcou accordant aux détenus le droit d’opter entre la séparation Individuelle et la vie en commun. L’honorable député de l’Aude a défendu sa proposition avec une chaleur vraiment méridionale et une verve toute juvénile. D’après lui, le meilleur moyen de diminuer encombre des récidives, c’est d’arrêter par l’instruction le développement des instincts pervers, c’est de doter largement le budget de l’instruction primaire et de consacrer h la fondation de nouvelles écoles les 65 millions dont on aura besoin pour transformer le régime pénitentiaire. L’école est assurément le meilleur préventif contre la prison, on n’y saurait contredire; mais, M. Marcou le reconnaît lui-même, il y aura toujours des criminels et toujours des degrés dans le crime : faut il donc que les moins coupables vivent en commun avec les scélérats incorrigibles, pour arriver au môme degré do perversité? Nous ne le Fansons pas; aussi, tout en admirant beaucoup...