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La Greffe générale, 20 février 1918

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La Greffe générale
20 février 1918


Extrait du journal

Il y a, dans notre hôpital, deux douzaines de prisonniers plus ou moins austro-boches, et une douzaine de pompiers plus ou moins jeunes... Les prisonniers promènent de temps en temps un balai nonchalant sur les tas d’or dures du jardin, les pompiers les regardent faire, l’arme à l’épaule et la pipe aux dents. Jusque-là, rien d ’ extra ordinaire dans les mœurs de ce petit peuple. Seulement, voilà : les Gothas ont survolé Paris, semant la ruine et la mort, récoltant la haine... Toute la ville a frémi de douleur et de rage, d’héroïsme aussi, de fierté peut-être, chacun se sentant plus près des braves bougres pour lesquels, si j’ose m’exprimer ainsi, l’habitude du bombardement est une seconde nature ! Et nous, les amochés, les presque-civils de barrière-front, nous avons senti monter en nous, au milieu du fracas des explosions, le...

À propos

La Greffe générale, ou l'« organe des blessés de la face », était un journal rédigé par des patients de l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris pendant la Première Guerre mondiale. Ce journal éphémère, dont huit numéros existent, parut entre décembre 1917 et juillet 1918.

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Données de classification
  • raemaekers
  • paris
  • stenay
  • stockholm
  • france
  • société des nations