Extrait du journal

l’Allemagne n’aura pas renoncé à certaines pratiques véritablement peu propices à inspirer la confiance des prêteurs éventuels. M. P.-E. Flandin a formulé, à Genève, la pensée du gouvernement français en termes si clairs, si précis, qu’il ne saurait y avoir à cet égard de confusion en Allemagne comme en France. Notre ministre des Finances s’est fait vivement critiquer par certaines feuilles nationalistes berlinoises et par certains organes internationalistes de Paris. Cependant pouvait-il, sans offenser la vérité et heurter le bon sens, parler autrement qu’il l’a fait ? « Avant tout appel à des crédits nouveaux, a déclaré M. P.-E. Flandin, c’est le maintien des crédits existants... La prolongation des crédits à court terme doit être suivie « d’une vigoureuse action de discipline exercée par les pouvoirs publics sur la gestion financière (le l’Etat et des corporations publiques, par la banque d’émission sur l’usage du crédit dans les affaires privées. » Cela va de soi, en effet. Imagine-t-on, par exemple, l’or français servant à financer les exportations allemandes ?...