Extrait du journal

Le fait est qu'il est assez ridicule de reprocher au3 ministres d'un régime de discussion, non point les paroles qu'ils prononcent, mais le fait seul de parler. It est tout à fait naturel que les membres du gouvernement se trouvent dans des cérémonies comme celles-là, et qu'on las y entende. Les ministres anglais parlent plus encore ; et nul ne songe à le leur reprocher au contraire. Que les ministres de la République se montrent au grand jour ; ils feront bien. M. Lockroy vient de prononcer d'excellentes paroles à une autre cérémonie ; on ne pont qu'y applaudir. Le ministre du commerce ne perd pas une occasion d'exprimer, d'expliquer la pensée démocratique qu'il tâche de réaliser par une série de projets de lois comme par une action de chaque jour ; et il a cent fois raison. Assurément, il n'appartient pas au ministre de la guerre de se prononcer sur la question si grave de nos relations extérieures ; mais une déclaration pacifique, conforme à la politique connue du gouvernement tout entier, et d'autant mieux venue, de sa part, qu'on a essayé de lui prêter, très arbitrairement, des sentiments contraires. Non, es n'est pas aux ministres qui parlent qu'on pourrait faire des reproches, si ce qu'ils disent est bon : c'est quelquefois aux ministres qui se taisent ; et certains de nos confrères ont exprimé le regret, qu'au milieu des bruits de conflit répandus depuis quelque temps, on ait laissé au ministre de la guerre le soin d'affirmer la politique résolument pacifique de la République française....