Extrait du journal

La sorcière de Mari y. qui vient de recevoir la consécration du tribunal correctionnel, aurait eu vous les titres à la grande venelle judiciaire. Rien n’est plus Suggestif, comme on dit, que son avenjure. Elle a passé à peu près inaperçue à cause de procès plus amples, auquel l'opinion accorde sa sympathie. C’est la tyrannie capricieuse de ce sultan blasé dont parlait un auteur mécontent, s-t qui est le grand public : il dit « un beau crime », mais il ne consent pas à dire : une belle escroquerie. Il semble qu’un souci traditionnel de la confusion des genres l’empêche de pousser la bienveillance au delà de l’épithète : jolie, quand l’initiative audacieuse d’un particulier offre à ses méditations l’étude d’un de ces abus de confiance qui découvrent tout à coup les dessous inexplorés de la nature humaine. C’est justement ce que nous révèle l’histoire de la sorcière de Marly, — cette personne subtile qui, si l'on en croit les chroniqueurs judiciaires, élargit le domaine de l’escroquerie avec l'ingéniosité la plus originale et ouvrit à l’article 406 du Code pénal des perspectives imprévues....