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La Libre Parole, 3 janvier 1904

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La Libre Parole
3 janvier 1904


Extrait du journal

yeux indéfinissables, tout & coup dardés sur vous et vous perçant. Son esprit à quelque chose de ce regard. C’est tout à coup une sail lie, une échappade, un mot peignant à la SaintSimon, une chose ou quelqu’un. » Enfin, dans une dédicace, Edmond de Con court écrit : « Je vous envoie un volume où il est parlé plusieurs fois de Votre Altesse. Je n’ai pas voulu sculpter en sucre la figure historique que vous êtes, que vous serez. J’ai cherché à vous peindre avec le mélange de grandeur et de féminilitô qui est en vous, et même avec un peu de votre langue à la Napoléon... » Cultivant elle-même les arts avec succès, la princesse Mathilde avait exposé, en 1859, trois aquarelles : deux Portraits et une copie d’a près Rembrandt. En 1861, elle avait obtenu une mention honorable, et une médaille en 1865. Elle avait aussi gravé quelques eaux-fortes tirées à petit nombre et laissé imprimer à Cinquante-trois exemplaires l’Histoire d’un chien, un petit volume recherché aujourd’hui des bibliophiles. L’amour des arts avait enlevé la princesse à l’amour des honneurs. Toute sa vie elle dé testa le bruit. Elle sut toujours écarter les ambitieux, ne voulant point, disait-elle, qu’on prit sa maison pour une antichambre du ca binet de l’Empereur. Elle a fait beaucoup de bien, mais à ceux qui n’attendaient rien d'elle. Un jour elle dit à Théophile Gauthier ; — Votre pension est écrite au grand-livre de la dette impériale ; seulement, c’est moi qui vous la paierai. » Théo ne sut qu’en sa der nière année que cette pension était prise sur les menus plaisirs de la princesse. Elle mit la même délicatesse à empêcher que SainteBeuve ne se souvînt qu’il lui devait le Sénat. Cette grande dame, qui meurt à quatre-vingttrois ans, aura toute sa vie possédé cette vertu suprême, qui est, de Dieu, le don magnifique : la Bonté. .. ’ ■ Billy. LES CAISSES D’ÉPARGNE Le Journal officiel publie les opérations concernant les Caisses d’épargne ordinai res, du 21 au 31 décembre 1903; Dépôts de fonds...... 3.A88.993 59 Retraits de fonds 6.388.558 h5...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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