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La Libre Parole, 4 février 1899

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La Libre Parole
4 février 1899


Extrait du journal

La Toux\ Il est question d'organiser à Paris une expo si lion des pastels de La Tour, et je crois qu'à une époque où l’on est si avide de racontars et d'indiscrétions sur le dix-huitième siècle, il y a de grandes chances pour qu’elle pique vive ment la curiosité publique. Nous aimons les mémoires, les confessions, les correspondances, tout ce qui nous révèle des traits humains et personnels sous le décor plus ou moins apprêté des événements. Or, non seulement La Tour a fait des por traits nombreux, de princes et de favorites, de magistrats et d’hommes d’épée, de filles de théâtre et de grandes dames, mais il a telle ment recherché la vérité des physionomies, qu’il a préparé chacune de ses oeuvres par des études, des ébauches, parfois plus saisissantes que les grande pastels d’apparat, et où trans paraît curieusement le secret des caractères. Ces études et ces ébauche*, voilà, à mon sens, ce qu'il faudrait mettre sous les yeux du public. Cela le changerait des portraits offl ciels du Louvre : Mme de Pompadour, le roi, les princes — œuvres de commande, dont la facture est évidemment merveilleuse, mais où se trahissent la flatterie et l'arrangement. En passant, une anecdote. C’est la nom de Mme de Pompadour qui ma la rappelle. La Tour, s’il flattait volontiers les portraits, ne flattait guère lea originaux. C’est ainsi que deux princesses l’ayant, un Jour, fait attendre, il refusa de terminer leurs portraits. Un autre jour, Mme de Pompadour l’ayant appelé à Versailles, il répondit qu’il n’allait pas peindre en ville. Pourtant, il céda. Mais il imposa ses conditions. 11 exigea que, pendant tout le temps de la pose, on le laisserait seul avec «on modèle. là favorite dut en passer par là. A peine la porté Relier était-elle fermée, que La Tour détacha Je® boucles de ses sou liers, enleva son col, sa p*tl M®* * * J *1 be soin d'être à mon aise, déclara-t-s*. ■ U pompadour sourit et laissa faire,...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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