Extrait du journal

Les feuilles anticléricales, honorées de la confiance et des subsides du u Bloc », répètent quotidiennement à leurs lecteurs que les prêtres ont des mœurs infâmes et que les instituteurs congréganistes sont de véritables mons tres qui ne pensent qu’à souiller l’âme et le corps des enfants qui leur sont confiés. Au temps où le Juif allemand Mayer dirigeait la Lanterne, ce journal avait troux é, pour enregistrer les prétendus crimes du clergé, une rubrique qui eut son heure de vogue : « Les mons tres en soutane ». Malheureusement, Mayer dut déguerpir un beau matin pour des raisons que l’on connaît. A dater de cette fugue, la rubrique < « Monstres en soutane » disparut. Elle est remplacée aujourd'hui par une nuire plus odieuse encore « Les Flamidiens. » Qu’y a-t-il de vrai dans ces affirma tions audacieuses qui, à force d’être quotidiennement répétées, finissent par en imposer à toute une clientèle de lecteurs ignorants et fanatisés ? Il n’y a absolument rien de vrai, et il suffirait, pour s’en convaincre, de consulter les statistiques officielles sur la criminalité. Malheureusement, les gros bouquins administratifs qui renferment ces statistiques ne sont pas à la portée des lecteurs des feuilles du «< Bloc », et, alors même que ces derniers les auraient sous la main, il est probable qu’ils n’y comprendraient pas grand’chose. Un chercheur, M. Georges Bertrin, a eu le dévouement de compulser ces paperasses arides : il en a tiré une étude du plus haut intérêt, que vient de publier le Correspondant, et qui nous permet de démontrer, une fois de plus, que nos adversaires sont des récidivistes du mensonge et de la ca lomnie. Prenons les tableaux de criminalité comparée pour la période la plus rapprochée de nous, celle qui va de \m à 1901. Sous y voyons qu’étant donné un nombre de 100,000 personnes de la même profession, pris pour unité de comparaison, les notaires, avoués, avocats, etc., ont eu en moyenne, annuellement durant cette période, plus de h"‘ condamnations criminelles. Les médecins et chirurgiens, plus de 18. Les artistes, plus de 23. Les membres de l’enseignement laie, plus de 6. Les membres de renseignement congréganiste, plus de 5. Lu clergé séculier et les congréga nistes, réunis en un seul groupe, à peine 3. Ce dernier groupe, en dépit des mensonges éhontés de la presse juive ét maçonnique, reste donc, et de beau coup, le premier de tous au point de xue moral. Il conserverait le même...