Extrait du journal

Pendant que M. Doumer pousse Rouvier, l’épée dans les reins, M. Millerand agit de même avec Combes, au sujet des retraites ouvrières. Il no cesse de lui demander de venir discuter, à la commission de pré voyance sociale, les voies et moyens par lesquels on pourrait se procurer les 175 mil lions nécessaires au projet sur les retraites ouvrières. Combes, après plusieurs jours de ré flexion, a répondu qu’il se tenait à la dis* position de la commission, mais en se gardant bien d’indiquer le jour et l’heure. C’était un nouveau retard et pour Combes autant de temps gagné. M. Millerand, qui est tenace, a écrit aussitôt à Combes pour lui demander de fixer lui-même le jour et l’heure qui lui conviendrait. Combes aurait bien envie de répondre qu’il choisit la semaine des quatre jeudis ; mais, malgré toute sa roublardise, il devra quand même comparaître devant la com mission et répéter que l’Etat n’a pas le sou pour les retraites ouvrières. Les dissidents du Bloc estiment que Combes est incapable de faire autre chose que de manger du congréganiste et ils vont lui signifier de lâcher définitivement son cher maroquin, J. Saint-Léon....