Extrait du journal

à Rochefort, la nomination de M. RTanchard, c’est qu’elle se rendit compte que sous cette affaire se cachait une sorte de récompense accordée au puissant agent électoral beaucoup plus qu’au négociant. C’est dans Y Officiel du 30 octobre 1889 que figure la nomination de M. Blan chard, c’est-à-dire trois semaines après les élections législatives. ? La Charente-Inférieure, qui avait élu 1 annee précédente le général Boulanger, t ut un des départements où la corruption électorale et le brigandage officiel lurent le plus cyniquement pratiqués. M. Combes avait fait placer ià, comme préfet, un homme de paille qui lui laissa toute liberté de traiter ce département en pays conquis. A Rochefort, on mit tout en œuvre pour assurer l’élection d’un opportuniste, ce Braud, qui à la Chambre parle avec son pupitre, qu’il manœuvre frénétique ment chaque fois qu’uu orateur indépen dant est à la tribune. C’est^lorsqu’on fit donner Blanchard. Le négociant devint bailleur de fonds. Racheta un journal le Phare des Charcutes, et en lit l’organe à tout faire de Combes et de Braud. Au second tour de scrutin, le 6 octobre, Braud était élu député. Le 30 octobre, M. Blanchard, propriétaire dut Phare des Charcutes, était décoré. Honni soit qui mal y pense ! Mais, dans ces conditions, il faut que ce Combes, et ce Braud, ne manquent pas d’un certain toupet, pour oser se faire à l’heure actuelle les chevaliers-servants de M. Blanchard. Leurs platitudes ont échoué devant le grand chancelier. Nous en félicitons le général Février, tout en faisant toutefois une petite réserve. Puisqu’à la grande Chancellerie on sa montre, et à juste titre, si sévère pour M. Blanchard qui a été acquitté, que va-t-on faire pour Eiffel, qui, lui, fut» condamné à deux ans de prison? Ad. Papillaud....