Extrait du journal

ils ont fermé le monastère Où tu priais, moine savant ; Ils ont haï ta vie austère Dans la grande paix du couvent; Et ces bandits, «que l’on appelle Des ministres, ne veulent plus Entendre sonner 1 Angélus Dans le clocher do ta chapelle. Ils t’ont chassé de ta patrie, Et, sur ton chemin douloureux. Tu priais encore Marie Et son fils très clément pour eux. Mais aujourd’hui ta voix n’épelle Ni les oréinus, ni l’Ave, Et ton chant reste inachevé Sous le cloître de ta chapelle. Et l’on n’entend plus sur les dalles, Avec le bruit sec qu’elles font Lorsque tu passes, tes sandales ; Tandis que, sous le ciel profond De la nuit qui pèse sur elle, La cité de tes tyrans dort, <)n ne voit plus des gerbes d’or Dans les vitraux de ta chapelle. ENVOI Moine, quand tons ces scélérats Seront chassés par nous, fidèle, An vieux courent tu reviendras Prier pour eux dans ta chapelle. Charucs Daniêlov. M. DOMINIQUE DELAHAYE CANDIDAT AU SÉNAT...