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La Libre Parole, 27 septembre 1893

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La Libre Parole
27 septembre 1893


Extrait du journal

A propos des permissions que l'on ac corde si libéralement aux Juifs, tant dans Vannée que dans l’administration, un brave zouzou nous fait part de ses ré flexions : « Je suis, écrit il, un Français de France engagé pour trois ans, et je sers dans un régiment de zouaves, à côté de Juifs al gériens qui font onze mois dans le même corps que nous. » Ces bons Juifs ont obtenu : 7 jours au premier de l’an, 10 jours à Pâques, 6 jours pour le dernier Yom Kippour, ce qui leur fait, au total, 23 jours de per mission pour onze mois de service. Arri vés le 1 h novembre 1892, ils seront libérés le 19 octobre prochain. » Il convient de faire remarquer, en pas sant, que les Juifs sont favorisés dans une bien plus forte proportion qu’on ne l’avait dit jusqu’à présent. Qu’il s’agisse de jours de congés ou de millions, on est toujours bien au-dessous do la vérité lorsqu’on veut évaluer la somme de douceurs dont notre société entoure ces gaillards-là. Non seulement tous les J ni fs obtiennent, pour aller faire la Pâque Israélite, un nombre de jours bien supérieur à celui dont quelques Français seulement bénéfi cient pour aller fêter chez eux la Pâque chrétienne, mais ils profitent encore de cette dernière pour la plupart, tandis qu’aucun Français ri’cst envoyé, bien en tendu, dans ses foyers, à l’occasion de la Pâque Israélite. Ceci dit, poursuivons la lecture des doléauces de notre zouave : « Moi, ajoute-t-il, qui fais trois années de service, je n’ai droit à aucune permis sion et, pendant mes trois années, je ne pourrai aller une seule fois embrasser mes parents. » Le règlement défend expressément (service intérieur, Imprimerie nationale, article 300, page 260, ligne là, 1893), de m’accorder une permission de longue durée, c’est-à-dire de 20 à 30 jours. » Je pourrai peut-être obtenir quinze jours, mais seulement dans ma deuxième année de service. Mais comme j’habite le nord de la France, mes parents ne sont point assez riches pour payer un voyage de cent francs environ, qui leur permet trait tout juste de me posséder six jours. » De plus, si, à Pâques, je demande quatre jours, on me les refuse catégori quement ; si je demande vingt-quatre heures eu temps habituel, on ne me les accorde pas... J’en appelle au témoignage de tous ceux qui sont ici; ce n’est pas en mou nom personnel que je vous écris mais au nom de tous mes camarades, et je dirai aussi au nom de mes supérieurs, qui sont eux-mêmes outrés de cette in justice. » Il est évident,en effet,qu’il est bien mal heureux qu’on ait fait une révolution dont le but était de nous rendre tous égaux, et qui n’a abouti qu’à favoriser les Juifs au détriment des Français. Nous offrons à ce brave soldat et à ses camarades la publicité de notre journal, en regrettant pour eux que les députés catholiques et les évêques se contentent de s’aplatir devant Carnot, cette person nification d’un gouveenement aussi sec taire que lugubre, et n’imitent pas les dé putés juifs et les rabbins, si prompts à défendre leurs coreligionnaires, même quand ils passent en correctionnelle. Jean Drault....

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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