Extrait du journal

Ils estiment que l’augmentation actuelle, étant donnée la consommation du pain à Paris, n’est guère que de 1 centime par consommateur. Les boulangers ont encore pris l’engage ment moral de faire tout leur possible pour empêcher l’augmentation du prix du pain au delà de 85 centimes les deux kilos. Ils ont promis enfin de s’entendre avec leurs fournisseurs en vue d’une baisse prochaine. A cet effet, ils vont organiser une réunion de la corporation à laquelle la Presse sera conviée. Ajoutons que le préfet de la Seine a réuni les maires de Paris avec lesquels il s’est en tretenu de la situation dans chaque arron dissement. La situation L’Amérique est venue hier en baisse sur Paris ; par suite, les cours sont restés fai bles, 58 fr. 25 au lieu de 60 fr. 50 il y a quelques jours. Les maisons qui avaient le plus poussé à la hausse semblent avoir reçu le mot d’or dre de cesser le mouvement et de peser même un peu sur les cours. Il en est résulté des offres, tant sur les marchandises disponibles que sur les mar chandises livrables, ce qui a amené une baisse de 50 centimes à 1 franc par sac de farine. Mais cette baisse ne semble être que mo mentanée. Hervé Breton. En province Le Conseil municipal du Havre a émis le vœu, en ce qui concerne la cherté du pain, que le droit de douane soit atténué ou sus pendu pendant la durée de la crise et que le Gouvernement avise à prévenir les ma nœuvres de la spéculation. — Le Conseil municipal de Niort a émis hier soir, en séance publique, un vœu invi tant le Gouvernement à supprimer ou à réduire le droit de 7 fr. imposé aux blés étrangers à leur entrée en France. — A Reims, le prix du pain continue sa marche ascendante : hier, 1 fr. 15 les trois kilos. Le Comice agricole de l’arrondissement de Reims, dans sa séance d’hier, a émis un vœu tendant à ce qu’aucune modification ne soit apportée aux droits de douane sur les blés étrangers. AU JOUR*LE JOUR...