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La Patrie, 3 décembre 1868

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La Patrie
3 décembre 1868


Extrait du journal

Lorsque le idéalisme n’était encore qu’un projet, les journaux de Berlin le représentaient comme un système éphémère, une expérience dangereuse; mais le projet ayant réussi, l’arrangement étant devenu définitif, les journaux prussiens ont dû changer de tactique. En raisonnant dans l’hypothèse où des complications éclateraient inévitablement au centre de l’Europe, le gouvernement prussien pouvait être tenté , sinon de créer des embarras au royaume de Hongrie, du moins de lui susciter des rivalités et des haines. C’est dans ce but sans doute que les feuilles de Berlin se sont efforcées pendant si longtemps d’attiser la jalousie des provinces allemandes de l’empire, en leur remettant sans cesse sous les yeux le tableau des concessions faites au détriment de la race germanique. Ainsi s’expliquent également les sympathies et les encouragements que la politique du cabinet de Bucharest a rencontrés à Berlin durant le cours de cette année. En un mot, on s’était arrangé de façon à créer à l’Autriche de véritables dangers sur les bords du Danube, pour le cas où la guerre éclaterait sur un autre point de l’Europe....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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